Co-auteur de la série « d’Art d’art », et conférencière spécialisée dans les rétrospectives d’artistes contemporains, Marie-Isabelle Taddéï « préfère aujourd’hui parler d’art, plutôt que de vendre ou de présenter des œuvres. » Mais sa rencontre avec Pauline Thomas donnera instantanément envie à l’ancienne galeriste de promouvoir la jeune artiste. La curatrice explique ce qui la fascine autant dans les œuvres de la photographe et plasticienne de 38 ans. Au-delà de l’illusion d’optique des phallus en érection, la série « Gorgeous » donne « envie de vivre le cou en l’air », à l’image des modèles photographiés la nuque retournée. 

Pour évoquer la force et la puissance de la musculature dévoilée, la vulnérabilité de cette anatomie offerte, les effets de lumière, les clairs-obscurs et les « recréations » picturales effectuées sur les photos, l’artiste et la commissaire-d’exposition ont choisi d’organiser un événement à travers deux lieux situés tous deux à Paris. 

A Jourdain, près des Buttes-Chaumont, le volet « expérimental » permettra de découvrir les dernières recherches plastiques de Pauline Thomas : des photos organiques composées de grattages, collages, écorces et peinture... Et dans un autre espace situé en face de Beaubourg, le chapitre « monumental » de Gorgeous racontera, à travers des tirages de près de 2 mètres de haut, la genèse de cette série de photographies et le témoignage de ses « patients zéro », comme Marie-Isabelle Taddéï a surnommé ces tous premiers cous immortalisés.