Je travaille l’image comme une matière plastique adhésive qu’on colle, décolle, recolle.
Les rubans fonctionnent comme une matière nue et molle, une matière plastique que j’utilise comme de la peinture que je façonne à la main, au doigt.
Les chutes d’adhésifs portent de nouveaux éléments de sens ; recyclés, revalorisés, la surface n’a de cesse de révéler ses multiples couches.
Chaque pièce tend à capturer l'impermanence des choses. J’utilise l’adhésif pour faire et défaire. Tout geste a une importance, et pourra avoir de nouvelles répercussions des mois après le premier découpage tant que l’oeuvre n’est pas stabilisée. Je pose et décolle, déchire et recompose, découpe et reforme.
Tout est visible, je ne cache rien, j’expose ce qui est caché à la disposition totale du regard.